Sortie de Gorgonzola n°20

Gorgonzola n°20 vient de sortir. Vingtième numéro, dixième année d’existence. Pour l’occasion, c’est le noyau dur d’auteurs « réguliers » qui a été invité à s’exprimer avec des histoires plus longues qu’à l’accoutumée: Alex Chauvel (qui signe la couverture avec Charlotte Bräuer), Jzef, Simon Hureau, Oliver Texier, Yvang, Jean Bourguignon, Muzotroimil, Mickaël Roux, Jeneverito, Léo Quiévreux, Erwin Suvaal, J&E LeGlatin, Victor Hussenot, Vincent Lefèbvre, Richard Suicide et Denis Vannier, Pedro Mancini. J’y signe moi-même pas moins de 17 pages.
Le dossier du numéro est consacré « Aux fanzineux disparus » et propose des entretiens avec Filipandré, Gerbaud et El Chico Solo.

Gorgonzola n°20, éditions l’Egouttoir, 10 euros.

gorgo20

Pierre Feuille Ciseaux #3: mise en ligne des réalisations et des outils!

En 2011, la 3è édition de la résidence Pierre Feuille Ciseaux m’invitait à organiser un « atelier d’exploration » de la bande dessinée numérique. Je proposais alors aux auteurs en résidence quatre exercices sous contrainte de création.
Les réalisations des auteurs sont aujourd’hui en ligne, précédées d’un texte de présentation de Julien « June » Missereyhttp://www.pierrefeuilleciseaux.com/?p=6042
Mais ce n’est pas tout: afin de prolonger l’expérience, les outils créés pour l’occasion sont également mis à votre disposition. N’hésitez pas à me faire part de vos créations!

Participation à Polychromie

Mieux vaut l’annoncer tard que jamais, j’ai participé au collectif Polychromie, édité par les éditions Polystyrène. Il regroupe des contributions de 15 auteurs, répondant à la contrainte lancé par les joyeux drilles de Polystyrène: la superposition sur les pages d’une gélatine (filtre) bleue puis d’une gélatine rouge permet de donner deux lectures différentes à chaque histoire. Informations et commande par ici sur le site de Polystyrène

Ci-dessous: aperçu de la couverture | aperçu de l’utilisation des gélatines (source photos: Polystyrène) | extrait de ma contribution

Publication des actes du 10è séminaire M@rsouin

Les actes du 10è séminaire M@rsouin (Brest, mai 2012) sont sortis en avril. Vous pourrez y trouver le texte de la communication que j’y ai donnée intitulée « Figures de la bande dessinée numérique, un regard sur la variété de la création ». Ce regard est davantage celui du praticien que du scientifique. Résumé:

Parce que nous pensons que certains dispositifs mis en place dans la bande dessinée numérique sont assez marquants et/ou récurrents, nous faisons l’hypothèse que la bande dessinée numérique est réductible à un certain nombre de « figures » d’une rhétorique qui lui est propre. Ces figures montrent la diversité de la création. A chaque œuvre une forme, une interface, un mode de lecture et d’interaction qui lui est propre : la forme et le fond sont créés conjointement. Ceci n’est plus vrai dès lors que l’industrie culturelle s’en empare : la bande dessinée numérique se trouve réduite à une poignée de formats standards auxquels le fond doit se plier. L’émergence du livre numérique est une des causes de cette réduction du potentiel artistique des technologies : il rematérialise des contenus qui depuis longtemps avaient su s’émanciper de l’objet-livre. La confrontation de la variété de la création à ce phénomène réducteur pose question : le lire numérique a-t-il besoin du livre numérique?

DANG NGUYEN Godefroy et DEJEAN Sylvain (dirs.), Internet: interactions et interfaces, actes du 10è séminaire M@rsouin, Paris, L’Harmattan, 2014.

 

 

 

 

« Au sens figuré: Esthésie et bande dessinée » – Mise en ligne des actes du colloque

Une partie des communications données lors du premier Colloque de Recherche en Arts Séquentiels, sur le thème « Au sens figuré: esthésie et bande dessinée », sont en ligne sur le site dédié. vous pourrez y lire ma communication « L’œil, la main et l’ordinateur: manipulation et perception dans le récit dessiné interactif » dont voici le résumé:

Si la bande dessinée est, comme le prétend McCloud, « une nature morte que l’on explore de manière vivante » [McCloud, 2002], cette vie tient toute entière dans l’orientation du regard sur les pages et le fait de tourner celles-ci. Une exploration certes vivante mais qui convoque des gestes conventionnels devenus si « machinaux », échappant à la conscience du lecteur, qu’on ne peut parler d’un réel investissement de son corps. Le numérique réactive la question du corps. La multiplication des outils permettant la lecture de bande dessinée numérique implique une nouvelle gestuelle : taper sur son clavier, pointer avec la souris, effleurer l’écran tactile de sa tablette, etc. « Les sens ne sont plus pris isolément mais dans leur globalité et leur influence réciproque » [Kisseleva, 2007]; et il n’est pas certain que nous ayons encore tiré toutes les conséquences de cette relation inédite entre la vue et le toucher ou la préhension, en particulier dans le récit dessiné. Afin de questionner cette relation, nous commentons trois œuvres qui travaillent le lien main-œil à travers trois procédures différentes : une qui réalise la synesthésie entre l’œil et la main, une qui produit une « dissonance cognitive et sensorielle » [Pelletier, 2009] entre les actions sur l’interface et le résultat produit à l’écran, et une qui alterne l’une et l’autre procédure.

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