On the Pleasure of Coding Interface Narratives

Mon nouvel article scientifique intitulé «On the Pleasure of Coding Interface Narratives» est maintenant disponible sur la revue en ligne The Comics Grid.

C’est un texte tiré de la communication que j’avais donné en juin 2016 au colloque Poetics of the Algorithm à Liège, et qui a été largement remanié. Il me tient particulièrement à cœur car il reprend trois points majeurs de ma thèse et leur donne une nouvelle perspective en les reliant à travers la pratique du code dans la création numérique. Il y est question de récit-interface, d’approche critique de l’outil numérique et de prise en charge du spectateur dans la narration. 

Abstract: The practice of coding directly confronts the comics creator with digital technology in a way that can prove fruitful for the making and understanding of digital comics. This paper presents a personal critical reflection on the author’s own creative practice, addressing three theoretical and practical issues that mark the relationship between coding, interface and narrative in the creation of digital comics: the writing of the interface, the critical approach to the digital tool, and the inscription of the ‘reader-actor’ into the interface of the digital text.

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Exposition des étudiants du Master Création Numérique

Samedi 10 février, à l’occasion des portes ouvertes de l’Université Rennes 2, les étudiants du Master Création Numérique exposent leurs créations sur les différents plateaux du Pôle Numérique Rennes Villejean. J’avais été assez bluffé par l’exposition de l’an dernier (niveau des réalisations, poésie, moyens techniques mis en œuvre) et la lecture du guide d’exposition de cette année en promet au moins autant! En tant qu’ancien étudiant de l’ancêtre de ce Master (vous suivez?), j’y présenterai les Monstres d’Amphitrite sur tablette.

Cliquez sur l’image pour accéder au guide d’exposition:

Une sélection d’œuvres en ligne issues de mon corpus de thèse

En vue de ma soutenance de thèse en 2014, j’avais mis à disposition du jury une page cachée sur ce site donnant directement accès aux œuvres que j’analysais et qui étaient disponibles en ligne. Plutôt que supprimer cette page, je me suis dit qu’il serait plus intéressant de la rendre disponible, après vérification et correction des liens. C’est chose faite aujourd’hui, même si j’ai du me résoudre à supprimer de cette liste L’Oreille coupée de Djief et Côté et Les vestiaires de Timothé le Boucher, tous deux inaccessibles à ce jour (alors que Les vestiaires l’était encore en novembre dernier, cf. dernier billet). J’ai également supprimé l’accès au site de MediaEntity qui semble abandonné.

La page en question comporte pour une très large majorité des bandes dessinées numériques. Mes habitués retrouveront d’ailleurs mes exemples fétiches. Elle donne aussi accès à quelques œuvres de Net Art, de littérature numérique et de jeu vidéo « d’auteur ». Cette mise en perspective est capitale pour moi: j’ai eu souvent l’occasion de déplorer que les acteurs de la bande dessinée numérique soient dans une méconnaissance magistrale de ces domaines alors qu’ils sont « en avance » et devraient être une source d’inspiration.

Enfin et comme pour la sélection proposée dans mon dernier billet, cette page donne tantôt accès à une œuvre ou extrait d’œuvre bien spécifique, tantôt au site de l’auteur pour l’ensemble de ses travaux.

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Une sélection pour découvrir la bande dessinée numérique

On me demande régulièrement des références « indispensables » pour découvrir la bande dessinée numérique. J’ai justement une sélection que j’utilise pour mes conférences et que j’actualise à chaque fois en fonction des nouveautés, du type de public, de la durée de la conférence, etc. Je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de la partager. Voici donc la dernière version de cette liste, actualisée à l’occasion d’une conférence à l’Institut Français de Cologne le mois dernier. Plus exactement, c’est une sélection non pas d’œuvres, mais de passages précis tirés de différentes œuvres, et qui permettent de se rendre compte de la diversité formelle de la bande dessinée numérique. C’est une liste courte, en raison de la durée de la conférence, ce qui est aussi un avantage: j’ai dû choisir des exemples très saillants, ce qui rend, je crois, cette sélection assez didactique. Enfin, toutes les références de cette liste sont accessibles en ligne, directement à partir des liens fournis dans le pdf.

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Entretien avec Daniel Merlin Goodbrey sur Du9

Mise en ligne vendredi dernier sur Du9 de mon entretien avec Daniel Merlin Goodbrey.

Daniel Merlin Goodbrey est l’un des pionniers les plus importants et les plus prolifiques de la bande dessinée numérique. Débutant ses expérimentations autour de l’an 2000, il a exploré un large panorama de formes et d’utilisations de la publication en ligne, depuis les webcomics les plus simples jusqu’à l’interactivité pensée pour ordinateur ou tablette. C’est donc tout naturellement qu’il s’est récemment lancé dans une thèse à la University of Hertfordshire et qu’il participe au projet Electricomics. Pourtant, il reste étonnamment inconnu en France, même au sein de la communauté qui s’intéresse à la bande dessinée numérique, que ce soit dans la pratique ou dans la recherche. D’où cet entretien, qui (espérons-le) contribuera à régler cette situation paradoxale.

TONY : Vous avez commencé vos expérimentations entre bande dessinée et Internet autour de l’année 2000. On peut parler d’une sorte d’année-charnière, puisque c’est l’année où est paru le Reinventing Comics [Réinventer la bande dessinée] de Scott McCloud. Ce livre a-t-il été un déclic pour vous ? Ou êtes-vous venu à la bande dessinée numérique par d’autres voies et pour d’autres raisons ?

DANIEL MERLIN GOODBREY : Reinventing Comics a sans aucun doute été une grande influence pour moi, c’est vrai. Mais en réalité, j’avais déjà commencé à sérieusement faire de la bande dessinée sur le web en 1999 avec une série qui s’appelait Rust. Alasdair Watson s’occupait de l’écriture et du design, et je fournissais les visuels. Alasdair avait quelques idées intéressantes sur l’utilisation de l’animation pour enrichir la narration, et sur le recours au HTML pour la construction de la structure de la bande dessinée, afin qu’elle puisse s’adapter de manière dynamique aux dimensions de l’écran. Travailler sur Rust m’avait sensibilisé au potentiel de la bande dessinée numérique, ce qui fait que quand Reinventing Comics est sorti, cela m’a vraiment ouvert l’esprit avec pas mal de nouvelles idées. Il y avait à l’époque beaucoup de potentialités suggérées par McCloud, mais que bien peu de personnes essayaient vraiment de mettre en œuvre. Je me suis donc mis en tête de combler ce manque, et j’ai commencé à produire des bandes dessinées numériques expérimentales aussi vite que je le pouvais. (…)

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Les Monstres d’Amphitrite à Francfort

Les Monstres d’Amphitrite sera exposée à la Foire du Livre de Francfort du 11 au 15 octobre, dont la France est le pays invité d’honneur. A cette occasion, la CIBDI assure le commissariat de l’exposition « La bande dessinée d’expression française aujourd’hui », au sein de laquelle sera présentée une sélection de bandes dessinées numériques, dont Les Monstres d’Amphitrite. Les œuvres seront accessibles aux visiteurs sur huit iPads. Dans ce but, j’ai porté Les Monstres d’Amphitrite au format application pour iPad: je raconterai peut-être un jour cette épopée rocambolesque où j’ai découvert l’univers d’Apple… en trois mots: plus jamais ça! Il est à noter qu’à cause des sur-verrouillages absconds et horripilants de cette marque, je n’ai même pas pu tester l’application avant l’exposition, alors advienne que pourra…

Voir le site de « Francfort en Français ».

Foule anthropophage au Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale

Le COMPTRASEC, unité de recherche en droit du travail de l’Université de Bordeaux, m’a demandé l’autorisation d’utiliser ce vieux strip (datant de 2007 je crois) pour annoncer une de ses journées d’étude. Ca m’inspire deux brèves remarques. D’abord on peut mettre à leur crédit d’avoir demandé l’autorisation (bien qu’à titre gracieux) dans un contexte où c’est devenu trop rare! Ce strip étant placé sous licence CC-by-nc-nd, il est bien sûr utilisable librement et gratuitement dans le respect des conditions de cette licence. Ensuite, je suis toujours étonné et amusé des interprétations que les gens donnent à mes petits machins en picto. Ici, une quelconque métaphore de leur thème de recherche, où je n’ai conçu qu’un pur gag visuel.