J’ai reçu ce matin mon exemplaire de June 50. C’est une folle publication collective, lancée pour les 50 ans de Julien « June » Misserey où chacun y va de son hommage ou de son anecdote sur l’intéressé. Ca fleure souvent la private joke, mais c’est débordant d’amour et de sincérité, de la part de toute la crème de la bande dessinée alternative mondiale. Et c’est là que c’est pas banal ; car le grand talent de June, c’est de savoir réunir et faire travailler ensemble toutes sortes d’artistes, des plus célèbres au plus obscurs, dans la joie et l’allégresse. On le lui rend bien ici, tous réunis pour l’aider à passer un fameux cap.
Le sommaire est en conséquence totalement dingue, et je m’y sens tout tout petit au milieu de ces grands noms. Si petit que mon nom a été oublié… Ce n’est pas très grave, car ma petite planche hommage est bien là, elle, pour participer à la liesse. J’ai rencontré June pour la première fois lors d’une session des 24h de la bd organisée par Périscopages à Rennes, en 2010 ou 2011. Avec l’énorme enthousiasme qui le caractérise, il m’a invité à participer à la troisième édition de la résidence-laboratoire PFC, en 2011. Il s’agissait de proposer des choses autour de la bd numérique à la flopée d’auteurs présents. Contre toute attente, je ne suis pas resté très longtemps intimidé au milieu de la crème de la bande dessinée alternative mondiale, puisque June a aussi ce talent de mettre tout le monde à l’aise. Bref, l’expérience bd numérique n’y fut guère probante mais je dois à June mon souvenir le plus important et vif de ma « carrière » artistique.
June 50 a été orchestré par Pierre Ferrero, Pierre Maurel, Jean-Christophe Menu et Renaud Thomas. | A propos de PFC : https://www.pierrefeuilleciseaux.com/ | Pour des détails sur l’atelier bd numérique de PFC#3, voir ma thèse : https://www.theses.fr/2014REN20024